Mon premier 5000 à pied...
Mon premier 5000 à pied...
Mon premier 5000 à pied...
Mon premier 5000 à pied...
Mon premier 5000 à pied...

L’alternance des nuages et de rayons de soleil dessine des contrastes de couleurs différentes sur les flancs des montagnes avoisinantes. Au loin, des tâches plus concentrées ; celle des troupeaux disséminés, montés à l’alpage. Ce matin-là, nous décidons de grimper vers un alpage qui surplombe le campement de nomades, sur lequel nous sommes également installés. La montée se fait par paliers, en progressant en zigzag, pour limiter l’effet de la pente assez raide. Le souffle est court. Le manque d’oxygène se fait sentir. Mon pas est lent, mais régulier. Nous faisons quelques courtes haltes. A l’une d’elle, nous avons déjà atteint 4830 mètres. Comme un encouragement, j’entends cette phrase « Dites-vous bien que nous avons déjà dépassé le sommet du Mont-Blanc ». Je n’y suis encore jamais allé. Nous progressons encore. Je fais le serre-file. Soudain, un troupeau de chèvres déboule dans le pierrier. Je me trouve au beau milieu de ce petit monde animal, qui dévale à grande vitesse dans la descente. Le berger photographié, s’est assis quelques minutes pour réceptionner la photo et file à son tour, de peur de voir s’égarer ses chèvres. Le sommet ne semble plus très loin. Je persévère dans mon effort, motivée par le challenge. A chaque nouveau promontoire, le sommet semble s’éloigner. Je parviens enfin à rejoindre le groupe. C’est alors que j’entends me dire « Ca y est, tu as dépassé les 5000 mètres ! » Je suis émue et fière d’avoir tenu bon dans cette montée rude et physique, tout en faisant face au manque d’oxygène.

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