Pentecôte, week-end prolongé, relâche, pas de vélo mais une cousinade géante dans le Luberon. Retrouvailles, perdus de vue, heureux de nous retrouver, insouciance, malice, souvenirs d'enfance entre cousines, cousins moqueurs, boutes en train. Les générations se suivent, comme une spirale qui se déroule. Parents d'hier, grands-parents d'aujourd'hui, enfants devenus parents, nouveaux-nés. Jeux dans l'eau, séquence épluchage en grand, marinade et préparation de grillades. Soudain, le temps se fige. Eclipsé, volatilisé, envolé, fugué ? introuvable. Fin de journée, de longues heures d'un jeu de piste improvisé dans les taillis, les bois, les chemins qu'il connaît. Le cimetière pourquoi pas ? Incongru mais, bof. Ratissage méthodique, appels répétés. Rien donné, bredouilles. Même le chien policier super entraîné n'a rien donné. Pistes brouillées. Nuit tombée, yeux, esprits fatigués, corps vidés, jambes fouettées par les herbes folles et cette quête vaine. Interrogation avec un gros point. Incertitude. Et "Lui" dans tout ça ? Lui, mon père, le disparu n'a pas réapparu. Il fait faim, mine de rien, l'appétit des troupes a fondu. Mon père a voulu nous faire comme une espèce de grosse farce pas du tout rigolote. A l'heure d'un coucher tardif, il est est étendu là dans son lit, comme si de rien n'était, épuisé.

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