Inacheve.JPGLundi 16 juin 2014. Loin de l’agitation et du bruit, me voilà retirée durant trois journées, dans cet atelier que je ne connais pas. Le compte à rebours est lancé. Vingt et une heures et trente minutes chrono en main, pour construire et assembler une coiffeuse à tiroir, recouvert de marqueterie et abattant (pour le miroir). Aujourd’hui, me voilà affublée d’une année de vie supplémentaire et je me sens chargée d’un défi qui me semble insurmontable à relever. Les pièces sont toutes débitées, posées en tas sur l’établi que je me suis choisi : le moins haut, même s’il n’est pas adapté à ma taille. Je vais tenter de « sauver le meuble » ; faire ce que je peux avec mon niveau acquis depuis 18 mois. L’expérience est intéressante, j’essaie de m’y confronter en prenant le recul nécessaire. Lorsque retentit le gong de fin – mercredi 18 juin - je rapporte les éléments de ma coiffeuse, en pièce détachée. A cet instant, gravé, je ressens un vide béant. Tout ça pour en arriver là ? Je n’ai pas terminé mon ouvrage et je me dis que j’ai fait du mieux que je pouvais, avec ce goût amer en bouche, d’inachevé...

 

 

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