Peur bleue...
Peur bleue...
Peur bleue...
Peur bleue...
Peur bleue...
Peur bleue...
Peur bleue...
Peur bleue...

Au troisième jour de trek, nous empruntons un sentier varié, quasi lunaire sur le premier tronçon, qui laisse apercevoir après le passage du col et la descente, un creux de vallée habité et verdoyant. Plus loin, nous longeons des champs épanouis et pleins, puis une maison d’envergure délaissée par ses habitants, après avoir brûlé. A l’extérieur, la pierre servant à extraire l’huile des amandes d’abricots. Puis, nous pénétrons dans un vaste couloir enserré entre de hautes falaises de chaque côté, dans lequel coule un torrent à gros bouillons. Il nous apporte un peu de fraîcheur car ce jour-là, la température flirtait allègrement avec les quarante degrés. Le spectacle est saisissant. A un moment donné, nous allons devoir traverser ce torrent impétueux qui ne m’inspire aucune confiance. Sonam commence à consolider un premier passage avec de grosses pierres lancées sur un amas de branchages entremêlés. Je vais devoir m’armer de courage, d’autant plus que mes jambes ne me paraissent pas très stables sur cette « passerelle » improvisée à fleur d’eau. Parvenue au milieu du gué, je manque déjà de tomber. Il reste à franchir l’autre partie en furie et qui bouillonne, agitée de remous pas très engageants. Il faudra la patience de Sonam - ayant improvisé un pont humain avec un pied posé sur chacun des deux côtés – m’enjoignant de grimper sur son dos pour atteindre non sans mal l’autre rive, prise de sanglots irrépressibles. Une séquence émotion très forte qui m’a secouée un moment, me paraissant interminable. Nous poursuivrons notre randonnée sous un déluge de feu qui nous mènera au Monastère de Rigzong, perché sur la falaise, semblable de loin au Monastère de Phuktal dans la vallée du Zanskar.

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