Gris-copie-1.JPGLe soleil pointe à l’horizon dégagé, sur le chapeau du Ventoux. Le fond de l’air est encore frais et les oiseaux pépient à tue-tête. J’arrive à Paris au p’tit matin, sous le gris des nuages, épais et lourds. Je quitte la station des boulets – ça ne s’invente pas - et je remonte à pied la Rue Voltaire, dans le Paris du 11ème. Soudain, je ne perçois plus aucun bruit, l’espace d’un court instant. Ce silence, étonnant est presqu’assourdissant. Court répit du bruit. Des ouvriers s’activent. Accrochés sur un échafaudage, ils réparent une jolie façade d’immeuble. Des talons hauts de femme pressée résonnent sur le trottoir. A l’extrémité de cette rue, un p’tit bar de quartier, planté au coin. Je m’assois, avale un Perrier puis je repars, travailler, moi aussi. En fin de journée, la Gare de Lyon, véritable fourmilière grouille d’allers et venues, au grès des annonces de départ et d’arrivées de trains, bondés. Cohorte humaine, presque déshumanisée, oreilles rivées au fil du portable ou les yeux hypnotisés sur une tablette. Je retrouve mon nid douillet avec joyeuseté, pour une nuit plus longue que celle d’hier. Souffler, enfin…

 

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