Ce matin, j'ai la pêche et je pédale avec entrain. A la première et unique montée assez raide, je l'attaque. Cette pente surplombe une dévoreuse de quatre roues qu'elle déglutit inlassablement à cette heure du jour.
Et comme un encouragement, le géant de Provence me lance son plus joli profil, tout enneigé, la calotte blanche. La lumière est particulière et je le suis des yeux jusqu'à ce qu'il disparaisse une fois lancée dans la descente. Il y a pire comme conditions pour aller travailler de bon matin. C'est un sacré projet chevillé au corps qui me motive pour recommencer d'engloutir des kilomètres avant le départ, pour de vrai. Ce soir, le chemin de la roquette me met en appétit et la rue des étoiles que je croise me fait m'envoler tout là-haut, bien loin de tous ces engins lâchés comme des fauves, affamés, bruyants et insatiables. A vélo, je me sens tellement libre...
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