Voyons Bastia-Macinaggio ? : 38 kilomètres m'annonce la charmante hôtesse de l'Office de tourisme. Euhhh est-ce que ça monte beaucoup pour y aller ? Non, que des faux plats, ça se fait bien. Je me lance avec un petit challenge, celui d'arriver avant le bus de midi que je suis censée emprunter de Bastia pour arriver à 13h à Macinaggio. Question de faux plats, j'adore l'expression ! Il y en a de montants, très montants voire très très montants quand on est chargée. La route toute en courbe longe la mer à ma droite, ponctuée de tours génoises, dont les vestiges de celle d'Erbalunga. Macinaggio ? Cap corse ! Vous voyez là-haut, à l'extrémité du bout du doigt.
Les corses circulent par grappes. Aucun véhicule à l'horizon, sinon quelques échappées de cyclistes chevronnés que je croise par intermittence, en soufflant. Et au détour d'un virage dégueule un chapelet de véhicules pressés. Un ventilateur géant s'est déclenché, me préservant des piccotemenst du soleil. Les hélices sont puissantes et freinent mes descentes. Moi qui les attendaient ferme. Le maquis exhale des senteurs surgies de l'enfance, grapillée au pied de pins parasols, à la recherche de pignons, trésors à croquer. Je parviens à destination dans le sillage du bus, 3h00 plus tard, dont trois pauses fractionnées de 35 minutes.
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