Point final...
Point final...Point final...

J’arrive un peu avant 16h, à l’heure du goûter des enfants pour humer une dernière fois ce lieu que j’aime tant. M’imprégner de cette belle énergie qui nous a nourris, de longues décennies durant. Je trouve qu’il se dégage une douce harmonie de ce lieu cher. Le Devens est toute en beauté. La bignone commence à pousser. Je fais le tour de la maison une dernière fois, regarde la vue qui s’est dégagée. J’entends les cigales striduler, comme un clin d’œil complice, alors que ce matin, le ciel pleurait tant et plus. A l’intérieur, je découvre cette maison vide, prête à se lancer dans une nouvelle tranche de vie. Je m’éloigne de la maison, m’approche du bois. La cabane des enfants n’a pas bougé. Je quitte le Devens, le cœur presque léger. Je m’arrête plus loin en contre-bas, prends quelques derniers clichés. Je file vers Lourmarin, retrouver deux de mes cousins. A nous trois, nous représentons les six branches de notre grande famille. Chez le notaire, la séance de la vente est presqu’enjouée. Après la lecture de l’acte de vente, vient la séquence de la signature d’une multitude de documents. Cinq lettres. Comme les doigts d’une main. Cinq lettres. Vendu, le Devens qui passe en d’autres mains. Vendue cette terre de Provence achetée 10 000 francs en son temps, par nos grands-parents. Tourner la page. Mettre un point final. La vie continue…

Retour à l'accueil