La vie est en blanc

Nous avons l’habitude de nous rendre à Aigues-Mortes pour visiter notre magasin de pierres préféré. L’automne est arrivé et la météo annonce quelques épisodes pluvieux. Qu’à cela ne tienne, nous voilà arrivées dans la cité - ceinte de ces remparts pittoresques - qui invitent à la flânerie. Parvenues à l’entrée principale, une foule assez compacte est stationnée, immobile. Il pleut fort et l’eau commence à monter sérieusement, bloquant le flot des passants hésitant à s’engager au coeur de la ville. Au bout d’un moment n’y tenant plus, nous nous frayons un passage et filons en courant dans un ruisseau qui déboule fort, nous abritant dans un premier commerce et progressant par sauts de puces. Le magasin de pierres est submergé d’eau, rentrée par effraction à l’intérieur. Nous ne pourrons rentrer. Non loin de là, une boutique préservée de la furie du ciel, affiche des tarifs intéressants sur les robes de fin d’été. Tu te lances dans des essayages, enhardie de voir ton reflet affiché dans le miroir et qui te plaît bien. Une première robe, puis une deuxième qui te va tout autant. Tu décides de les acheter. Elles te vont si bien et je te trouve belle dedans. Deux robes pour une vie en blanc.

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