Saisissant.JPG« De la grâce à l’exil »… Je me retrouve à l’intérieur des murs. Dedans, des bâtiments dispersés et beaucoup de verdure. L’impression d’une ville immergée dans la ville. Ces murs qui forment une enceinte, l’ont vue mourir après 30 ans d’internement. Onze statues d’une rare beauté, tant la précision des traits est saisissante. J’aime le mouvement qui se dégage de « La valse » et de ces deux corps de bronze, enlacés. Saisissant_2.JPGJ’aime aussi le visage de cette vieille femme sorti des mains de Claudel, alors à peine âgée de 17 ans. Dans le cadre de ce projet, des patients d’aujourd’hui ont apporté leur contribution artistique à l’exposition. Les œuvres exposées sont criantes d’émotions refoulées. Je ne peux m’empêcher de penser à Camille Claudel, une artiste à la sensibilité extrême qui a fini là, seule et abandonnée. Son corps repose dans la fosse commune. Je ne sors pas indemne de cet univers psychiatrique où tant de talents, parfois brisés s’éteignent ou meurent à petit feu.

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