Le bois du Devens
Le bois du DevensLe bois du Devens

La cueillette des olives s’est terminée, comme par surprise, en fin de matinée. Un dernier coup d’œil dans les rangées d’oliviers, pour cueillir les quelques dernières olives oubliées. Dans l’après-midi, le besoin de continuer à respirer au grand air, de m’imprégner de l’atmosphère de ce grand bois de pins. Je prends la direction du bois, en suivant la trajectoire du soleil qui trace un trait de lumière. J’approche de la cabane, faite de branchages, construite et déconstruite par au-moins trois générations de frères et sœurs ; de cousins et de cousines. Ce refuge éphémère défie le temps. Je perçois des rires et des invectives d’enfants. J’entends le bruit du vent dans les pins, agités par des bourrasques, à intervalles réguliers. Des champignons ont poussé ça et là, émergent sous des tapis d’aiguilles de pins. J’inspire longuement l’air ambiant, fait de pinède et d’humus, en décomposition. Je me rappelle de la volière habitée par des tourterelles qui passaient leur temps à roucouler, jusqu’à ce matin-là, éventrée par un renard gourmand, les volatiles avaient péri sous sa dent.

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